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Week-end improvisé, 2 jours dans le Massif des Maures

Week-end improvisé, 2 jours dans le Massif des Maures

 

Imaginez un coin de terre, une chaîne de petites montagnes dans le Var, à environ 1 heure de route de Nice. Pas de sommet dépassant les 800 mètres, mais une myriade de pistes offrant des possibilités infinies dans une nature sauvage où nous aimons nous évader, surtout en hiver.


Cette fois, c'était pour un week-end avec une nuit à l'hôtel. Nous ne sommes pas encore prêts à passer la nuit en plein air, même si l'envie nous titille. Mais nous avons fait le choix de jouer toute la journée sur les pistes et de retrouver un lit chaud le soir. On en profite donc jusqu'au crépuscule. Vous pouvez jeter un œil à la trace sur Komoot.


La première journée était l'une des plus épiques. Nous nous sommes garés au pied du massif et avons enfoncé nos roues dans les bois pour n'en ressortir que le soir venu. Ici, presque toutes les pistes sont entretenues, offrant parfois de véritables billards où nous descendons en laissant glisser nos vélos. Cependant, notre penchant pour l'aventure et le test des limites de Komoot nous conduit parfois à pousser ou porter nos vélos…


La première piste grimpe raide et nous moulinons progressivement. Nous ne retournons plus vers la civilisation, arborant des sacoches remplies de sandwichs, de bonbecs, et même de quoi faire un bon café chaud. Il ne faut quand même pas exagérer... Nous avançons en zigzaguant dans la montagne. Les nuages sont bas, offrant un paysage encore plus sauvage. Pas un bruit, rien. C'est le bonheur. Nous atteignons la route des crêtes, une ancienne route cabossée au-dessus du village de Plan de la Tour. Nous avons déjà emprunté cette route, mais dans l'autre sens. Voyant les nombreuses possibilités depuis là-haut, nous voulions essayer un autre versant et surtout explorer des pistes encore plus folles les unes que les autres. De là, nous basculons de l'autre côté et cherchons un endroit pour déjeuner. Nous appuyons nos vélos contre une énorme réserve d'eau qui orne ces pistes risquées en plein été. Nous vidons les sacoches ; sandwich jambon-beurre pour les puristes, Balisto en dessert, et nous préparons le réchaud et la gourde en titane pour chauffer l'eau avec le café. Cette fois, nous avons emporté un petit réchaud, une petite bouteille de gaz, et nous plaçons directement la gourde au-dessus. Ça chauffe en moins de 2 minutes, et là, nous versons dans nos tasses French Press dénichées par Matthieu, une excellente trouvaille. Rien à ajouter sur ce moment-là.

Nous prenons quelques photos, examinons le profil de la carte, et reprenons une belle descente. Puis, nous nous enfonçons sur un chemin avec quelques maisons, et derrière l'un des portails, un chien et son ami le cochon viennent nous saluer en frétillant de la queue en tire-bouchon. Plutôt cocasse de croiser un cochon domestique en plein milieu de ce terrain de chasse, marquant le début d'une section qui se rapproche de l'exploration. Nous longeons un single le long de la rivière. Jusque-là, tout va bien, et c'est plutôt amusant. Puis vient le moment de traverser la rivière, juste assez profonde pour ne pas pouvoir le faire à vélo. Qu'à cela ne tienne, nous enlevons chaussures et chaussettes et traversons autant que possible en équilibre sur les cailloux, et Matthieu manque de finir trempé. C'était franchement divertissant (le preuve en photo). 

 


De là, le chemin devient de plus en plus étroit, et on se doute bien que ce n'est pas bon signe. Ça roule un peu au début, puis on se retrouve devant une pente raide d'une seule énorme dalle de cailloux... pas le choix, on continue. On marche, on pousse un petit moment, je ne sais plus combien de temps. On sue aussi. Et quand on peut enfin remonter sur le vélo, on se rend bien compte que la piste n'a pas été empruntée depuis belle lurette. Mais on aime bien ça, justement. En tout cas, ça passe. Au bout, nous retrouvons une piste et la route de Collobrières ; seule petite portion de route, d'ailleurs, on ne croisera personne.


Dernière portion de gravel, on remonte sur une autre montagne en même temps que le soleil descend. Ce qui nous donne l'opportunité de refaire un café et un Snickers avec une vue imprenable. Il suffit de fermer les yeux pour y retourner et profiter de l'instant. On prend le temps, car on sait que c'est la fin de la journée. Une belle descente nous attend jusqu'au village. On enfile tout ce que l'on a, et on peut allumer les lumières et descendre à toute allure.


On arrive au village de Collobrières que j'ai pas mal fréquenté quand j'habitais dans la région. Connu pour sa fête de la châtaigne, c’est aussi un des plus beaux villages du massif. Si vous faites une halte, réservez à l'Auberge des Maures que ce soit pour leur omelette aux champignons, une glace aux marrons ou même une nuit de repos. Pour nous, c'est le point de rendez-vous, et on s’arrange toujours pour y mettre les pieds sous la table à l'heure du déjeuner.


Le lendemain, on repart bien couverts de la tête aux pieds. Il ne fait pas très chaud, mais ça va vite s'inverser avec le pourcentage qui nous attend. On sort du village direction Cuers pour emprunter une petite route sur la droite puis une piste humide. Matthieu s'arrête pour ajuster la pression de ses pneus, et c'est tout un art, surtout avec ce nouveau bijou que tu peux découvrir sur notre shop. En attendant, je prends quelques photos de la scène, des arbres autour et de l'ambiance. 


On repart tranquillement. Ça monte sur une piste étroite, on passe sur un billard, une maison de chasseurs vide, puis quelques coups de cul avant d'arriver sur la petite route de Notre-Dame des Anges ; chapelle perchée à 768 mètres exactement. C'est le moment de basculer de l'autre côté du massif et ce qui annonce aussi la fin proche de cette journée que nous aimerions faire durer. On se laisse aller à la découverte de nouvelles pistes, même si on connaît déjà bien le quartier, on sent qu'il y a encore de quoi faire. On croise quelques chasseurs, une bande de potes en VTT, mais ça reste plutôt calme. Personne ne vient par ici. À un croisement, on s'arrête manger un bout sur un plateau au soleil : ce sera le reste de la pizza de la veille et le petit café qui réchauffe. Par contre, on a dû demander au cafetier de l'hôtel de nous offrir un peu de café moulu, et celui-là va nous retourner le bide. En tout cas, c'était bien sympa, et on boit nos tasses fumantes. On remballe tout et on attaque la dernière piste jusqu'à la voiture. Une belle piste où on s'arrête une ou deux fois regarder le paysage puis on repart comme rassasié de toutes ces pistes qui demandent qu’à ce qu'on revienne.

Bon allez, ça se termine, mais on reviendra vite, promis. Zou.