La Recette Originale de Massacan
2 jours de vélo, 1 nuit en montagne, et quelques calories...
C’est le week-end, un nouveau vélo sort de l’atelier : Carbonara. Thomas, le troisième lardon de Massacan, débarque de Bordeaux pour un trip à trois. C’est le plus discret de la bande, celui qu’on voit moins sur les photos, mais c’est lui qui glisse les meilleures punchlines dans les fiches produits.
Il arrive la veille, histoire de se remplir la panse avec une pizza de chez Prima Volta (les meilleures du quartier, voire de Nice ? À débattre…). Son Carbonara rose cochon trône sur le pied de l’atelier, derniers réglages, et le petit bolide est prêt à rugir.
Jour 1 : Café, cols et transhumance
Samedi matin, rendez-vous au Rifugio pour un café et un rapide check du matos. Répartition des charges : Thomas, en bon Parisien exilé à Bordeaux, embarque un bidon et c’est tout. Matthieu, alias Ultramatt, joue le sherpa avec sacoches Miss Grape et sac à dos de trail. Moi ? Light aussi, avec une mini sacoche Akao Design pour la doudoune et deux bidons. Ah, et un bon stock de barres Naak et de bonbecs, bien sûr.
9h30, c’est parti ! Mais d’abord, petit stop au Café du Cycliste pour dire bonjour aux copains et s’offrir un dernier espresso avant d’attaquer.
Dès la première bosse pour sortir de Nice, Thomas s’envole. L’effet d’un vélo carbone à 7,6 kg ou une forme olympique ? Va savoir. Direction le Col d’Èze via Saint-Michel, puis La Turbie avant de filer vers la Madone. Un troupeau en transhumance met un peu d’animation sur la route. Les patous roupillent dans une camionnette pendant que les bergers organisent le transfert. Thomas, lui, doit slalomer dans la boue avec ses chaussettes et chaussures immaculées. Autant dire qu’on se marre bien.
On enchaîne. Le soleil tape doucement et la vue aspire nos regards. Premier passage mythique pour Thomas au Col de la Madone, alors on immortalise avec une photo, une barre. Ensuite, descente sur Sainte-Agnès, petit village perché à 800 m, avec un arrêt obligatoire pour mater le Col du Berceau. Petite anecdote : c’est lui qui a inspiré le logo de Massacan, ces deux silhouettes de montagne entre France et Italie c’est lui !
Cap sur le Col des Banquettes, puis la route qui descend sur l’Escarène, pile pour la pause casse-croûte. Boulangerie pillée, on s’installe au soleil sur le trottoir. De là, on voit les cyclistes attaquer le Col de Braus, dont quelques pros : David Gaudu, Primoz Roglic, et un gars de la Jumbo Visma qui file trop vite pour être identifié.
14h, on attaque Braus : 10 km à 6,43% de moyenne. Thomas met les watts et tente un record. Verdict : "45 min en tout. Début tranquille, après j’étais à 90%. J’aurais pu gratter 5 min max." Pas trop mal…. Et sinon le record c’est quoi ?
En haut, pause buvette : café et coca avant de repartir vers le Col de l’Orme. Descente à l’ombre, la route est gelée, alors on marche à côté du vélo et on prend le temps pour une ou deux blagues de Matthieu…
On passe enfin au soleil à la Baisse de la Cabanette, belle série d’épingles à 7%, et on arrive à Peïra Cava, village fantôme. Ambiance post-apo. Ensuite, passage par la forêt, succession de faux plats casse-pattes et deux bonnes rampes qui font mal. Finalement, on atteint le Col de Turini (1604 m), notre refuge pour la nuit.
Dodo aux Délices Provinciaux : planche montagnarde, tartines et quelques verres pour faire glisser. On refait le monde, on parle du dernier vélo, de Massacan, et surtout de ces moments sans prix. C’est nous et c’est ça qui nous inspire.
Jour 2 : Matin glagla et cols en série
Réveil. On empile toutes les couches dispo pour la descente sur Lantosque. Départ en mode "ça va le faire", mais rapidement les visages se ferment, les doigts picotent et on se rappelle qu’on est en février, à 1600 m, avec la neige pas loin.
Première mission : trouver un café pour se réchauffer. Une fois réanimés, on repart, toujours emmitouflés, direction le Col de la Porte (13 km, 630 m d+), puis enchaînement avec le Col Saint-Roch. Route étroite, soleil, montée régulière, ambiance paisible. On est seuls au monde. Pause portrait photo sur un muret, croc de barre, et ça repart.
En haut, on surplombe Rocca Sparvièra, village maudit aux ruines hantées. Légende de la Reine Jeanne… défi pour un futur bivouac ? À voir. Pour l’instant, priorité au dej’ : direction Coaraze et l’Acò de Béla. Terrasse au soleil, 16 février, Monaco, Spritz et grenadine (devinez qui a pris quoi…). Dans l’assiette : pain de viande, andouillettes, frites et salade. La voilà la recette du bonheur.
C’était biennnnnnnnnnnnnn.